Épisode 3 : Les yeux blancs

Mascouvep3

 

Contraints de dormir à la belle étoile, Yuki, Bran et Pyro plantent le camp dans une forêt. Ils croient pouvoir bivouaquer plus ou moins tranquillement... mais les rencontres qui les attendent vont considérablement changer la donne !

Ce troisième épisode, qui inaugure leur voyage vers les Terres Rebelles, s'annonce riche en rebondissements...

 

 

Détails :

Livret de 50 pages plié-agraphé. 

Bonus : Prologues d'Alcyone et de Ren (début), Valentine Ren & Amanites Ludiques (fin).

Disponible sur toutes les manifestations auxquelles participe Andorphyne ainsi que par commande en ligne. 

 

Extrait :

– Et bien, Yuki-chan, toi qui voulais de l’exercice… M’est avis qu’on va en avoir !

– J’aurais préféré avoir le temps de me changer, tout de même.

Pyro sourit et fit jouer ses fléaux dans ses mains. Comme tous les Feux-follets, il était très habile au maniement des armes, mais les nunchakus constituaient de loin son arme favorite. Il se rangea aux côtés de Bran, un peu en avant par rapport à Yuki, qui avait empoigné son pistolet. Le garçon étudia les quatre odeurs qui lui parvenaient aux narines. La plus puissante était tout à fait une odeur de jeune femme Sylphe, lourde et chaude, chargée d’humus tiède et de bois chaud, ambré. Il l’avait déjà sentie. Il les avait toutes déjà senties. Elles étaient toutes quatre gravées dans sa mémoire sans qu'il parvienne à retrouver à quels évènements elles étaient associées. La plus légère, un parfum rosé, frais, presque imperceptible, appartenait à une enfant Masque, là encore pas de doute. Les deux autres contrastaient bizarrement. Une odeur d’Elfen, mais violente, âcre, agressive, tranchée, presque brûlante, une senteur plus fluide, douce et glaciale, un peu amère mais agréablement boisée, nocturne… Un Spectral ? Il n’en avait pas croisé souvent, mais pourquoi pas…

– T’es prêt, Pyro ? lui souffla discrètement la jeune Selkie. Cette fois, je ne prends pas les coups à ta place, je te préviens !

– J’y compte bien ! répliqua-t-il avec chaleur. Parce que c’est ton tour de faire sauter les crêpes !

– Mais elle pense qu’à bouffer, la luciole !

– J’suis pas mieux qu’un certain tanuki buveur de chouchen !

– Silence ! intervint fermement Yuki.

Ils se turent et la tension devint aussitôt palpable dans l’air entre les deux groupes. Yuki, pas plus que ses compagnons, ne pouvait voir ceux qui se tenaient dans l’ombre et si elle entrevoyait bien quatre silhouettes, elle n’avait, contrairement au Feu-follet, aucun moyen de connaître la nature de leurs visiteurs importuns. Elle paraissait calme, mais Bran sentait distinctement courir le long de son échine la nervosité de son amie. Une voix grave, nette et autoritaire se détacha d’au-delà de la sphère lumineuse engendrée par le feu de camp.

– Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?

– Je vous retourne la question, répondit la Reine des Poisons. La moindre des courtoisies exige que l’on se présente avant d’interroger son interlocuteur.

– Là, Alcyone, elle t’a rembarré ! dit une voix douce et gaie de jeune homme.

– Merci, Ren, rétorqua le premier.

Il s’avança dans le halo de lumière, et ses compagnons lui emboîtèrent le pas. Le feu révéla un Elfen d’une minceur de roseau, haut d’un mètre quatre-vingt quinze à tout le moins. Il portait un long manteau et un pantalon blancs avec une chemise bleu ciel, le tout enveloppé dans des cheveux incroyablement fins, lisses et d’un bleu-vert d’eau délavé qui lui tombaient jusqu’à mi-cuisses et encadraient fermement un visage ascétique au nez aquilin et aux minces yeux couleur d’acier. Il affichait une expression trop rigide pour les quelques trente ans qu’il paraissait.

– Eh, Bran, il t’a battue ! s’exclama joyeusement Pyro. Il a les cheveux encore plus long que toi !

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